Personne n’est mieux placée pour savoir ce qui est bien pour un enfant que ses propres parents. Je trouve toutefois que certains parents ne savent pas dire non à leurs enfants au point de compromettre l’éducation de ces derniers.
Les parents prêts à tout
J’adhère à l’idée que le devoir des parents consiste surtout à satisfaire les besoins de leur progéniture. Manger, étudier, jouer et dormir font partie de leurs droits fondamentaux. Tout commence par les parents qui souhaitent que leurs enfants ne manquent de rien. Ils travaillent pour ça et ils ont raison. Les complications surgissent peu à peu quand les parents commencent à ne plus être rationnels. À titre d’exemple : un enfant de trois ans apprécie une voiture miniature qui roule au carburant comme il apprécie une botte ou une cuillère, c’est-à-dire un objet sans beaucoup d’intérêt à balancer contre le mur ou à mâchouiller comme une tétine. Je veux dire par là que ça ne fait rien si un parent achète une grenouillère haute couture à son enfant s’il en a le moyen mais j’ajouterai qu’acheter une grenouillère en tissu naturel hypoallergène aurait été mieux. Car en confondant la valeur marchande d’un objet et sa vraie valeur, le parent compromet l’appréciation de l’enfant. De plus, en l’habituant à vivre avec des objets superflus, l’enfant aura l’habitude de négliger les choses importantes mais qui coûtent moins chères.
Doit-on céder à tous les caprices de l’enfant
Il existe deux types de parents qui ne refusent rien à leurs enfants.
- Soit ces parents ont connu la difficulté de la vie et veulent en épargner leurs enfants.
- Soit ces parents qui, à défaut d’amour et de temps à accorder à leur progéniture, essaient de combler ce manque en leur offrant des choses matérielles.
Ces parents ne disent jamais non à leur enfant de peur de faillir à leur devoir ou de peur de blesser leurs bébés. Mais qu’en est-il lorsqu’ un enfant à qui l’on vient d’acheter une console de jeu veut également l’hélico télécommandé qu’il écrasera dans la seconde qui suit pour réclamer un autre vélo dont il a le même à la maison ? Qu’en est-il lorsque l’enfant crie et roule par terre au beau milieu d’un centre commercial parce qu’on ne lui a pas acheté la barre chocolatée qu’il convoitait dans le rayon ? Parfois, les enfants essaient toujours de tester les limites de leurs parents. Mais cette limite, il faut le poser clairement au préalable. Manquer de rien ne signifie pas tout avoir. Je pense ainsi que les parents doivent d’abord savoir par eux-mêmes quels genres d’objets (vêtements, jouets, nourritures, etc.) sont bons pour leurs enfants. Ils doivent aussi apprendre à leur refuser avec calme et fermeté (avec discussion si nécessaire) les choses inutiles et dire non à leur caprice.